Pensées pour séparer une grande pièce par des agencements différents chaque fois, ces deux bibliothèques reposent sur des roulettes. Les ouvrages restent mobiles et peuvent être disposés face à face en cloison, alignés en couloir ou ponctuellement être disposés contre les murs existants. Fabriquées sur mesure, leur largeur est de la dimension de deux carrelages de 600mm, leur positionnement peut ainsi être guidé par les lignes au sol.

Je n’ai pas l’habitude d’utiliser des bois exotiques (sauf ponctuellement pour certains filets ou détails). Dans ce projet d’aménagement, les bibliothèques rejoignaient un intérieur où le bois rouge était très présent (verrières, table, niches aménagées) et le Sapelli (origine Congo) s’est imposé par souci de cohérence. Les pièces de bois massif huilées font ressortir des tons proche de l’acajou. Pour rompre la monotonie qu’imposerait l’usage exclusif d’un bois massif aux teintes prononcées, des panneaux stratifiés de couleurs vives viennent équerrer les meubles à chaque étagère. Inspirées de l’oeuvre picturale de Mondrian, de l’usage du carré et des couleurs primaires, les bibliothèques trouvent leurs repaires esthétiques dans la première moitié du XXème siècle, avec des montants évasés au coins arrondis.

Elles sont conçues avec une quincaillerie moderne permettant leur démontage complet.