Cette grosse souche de frêne à été séchée, séparée de son écorce puis nettoyée de ses impuretés à la gouge. Après l’aplanissage des deux faces, le ponçage et la finition ont révélé une forme magnifique dans des tons plus foncés au centre.
Appelé « Frêne Gris » ou « Frêne Olivier », ce défaut qui diminue le prix du bois d’oeuvre lorsqu’il est scié en planche, apparaît ici comme un sujet esthétique en soi.

Devant cette palette de couleurs et ces noeuds témoins d’anciens départs de branches, on a le sentiment de voir se dessiner un continent, une carte du temps et une vue privilégiée sur les deux derniers siècles.
185 cernes de croissances sont identifiables, témoins d’autant d’années d’existence de l’arbre avant son abattage. La présence de la souche devant une photographie de l’arbre sacré de la Bodhi en Inde, prend une dimension mystique, comme un autel ou un Zafu.

Une finition d’huile puis une encaustique à la cire donne à l’ensemble un aspect très brut, très chaud, et permet de conserver le contact avec ce morceau de nature.