Monsieur M. passionné par la période Empire (1804-1815) m’a demandé de fabriquer deux pièces de Mobilier de campagne. Datées de l’époque des conquêtes napoléoniennes, Il s’agissait de chaises de camp destinées aux officiers : mobiles, amenées à être rangées en vitesse, maltraitées, elles étaient transportées par paire dans une housse en toile de jute.

En décortiquant l’objet, il recèle de multiples détails pour accroître sa robustesse, et le confort de celui qui s’y asseyait. Un très beau maroquin doublé d’une toile de jute est surmonté d’un dossier raffiné taillé dans une seule pièce de bois.

A l’époque le siège était assemblé d’une pièce et les pivots n’étaient accessibles qu’en démontant la chaise, ce qui requiert de décheviller les assemblages collés. Par souci de faciliter un travail futur de restauration, nous avons avec le client, décidé d’ajouter des mécanismes permettant le démontage le cas échéant, des deux composantes du piétement.

Ce travail a nécéssité l’aide du Mobilier National qui m’a adressé des photos et des relevés précis des dimensions. Sur deux modèles d’origine, des différences sont notables : l’emplacement des chevilles ou le nombre de barreaux de la grille et il a fallu faire un choix. Le client à également souhaité un cuir taupe plutôt que le vert d’origine. Travail de maroquinerie et de tapisserie magnifiquement réalisé par Blandine Le Méné de Maison Popeline. Les chaises sont estampillées et signées.